Le virus de l’hépatite C mis en boîte

Pour un virus dont le génome est connu depuis 1989, celui de l’hépatite C reste bien mystérieux. En effet, on ne sait presque rien de la façon dont il se réplique et donne d’autres particules virales infectieuses. Et pour cause : ce virus est particulièrement réfractaire aux tentatives de multiplication in vitro. Toutefois, les travaux de trois équipes pourraient changer la donne. Toutes trois ont utilisé de l’ARN viral isolé d’un patient japonais atteint d’une hépatite fulminante. Comme prévu, cet ARN s’est répliqué dans les cellules infectées. Mais surtout, des particules virales se sont assemblées – c’est là la grande nouveauté. Certes, en faible quantité seulement. Mais suffisante pour infecter d’autres cellules hépatiques, et même un chimpanzé. Un succès très encourageant, quand bien même l’ARN viral utilisé ne représente jamais qu’un seul des cinq génotypes du virus de l’hépatite C.

En bref...