Une protéine capable de bloquer le VIH

L’infection du VIH est caractérisée chez les patients par une dégénérescence graduelle des lymphocytes T CD4+ assurant une mémoire immunitaire centrale. Pourtant, sans que l’on sache pour quelle raison, certains individus appelés porteurs résilients au virus ne développent pas la maladie. Un groupe dirigé par R. P. Sekaly de l’Inserm, à l’université de Montréal, montre que le facteur de transcription de gènes proapoptotiques et antiprolifératifs FOXO3a est associé à la survie des cellules T CD4+ chez les porteurs résilients au virus. Chez ces personnes, la protéine FOX03a présente un phénotype distinct: elle est phosphorylée plus facilement que chez les autres individus, migrant ainsi plus difficilement dans le noyau, ce qui l’empêche d’exercer son rôle de facteur de transcription de gènes proapoptotiques et antiprolifératifs.

Des expériences ex vivo ont montré que l’inactivation de FOXO3a augmente la survie des T CD4+. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour la recherche d’un vaccin contre le VIH.

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